C'est ce à quoi je m'attends car les résultats du T3 risquent de ne pas être aussi prometteurs que pour le T2.
Plusieurs raisons à cela:
- La consommation a beaucoup de mal à repartir, surtout aux US. Les primes à la casse ont permis de sauver une partie des meubles.
- Le taux de chômage est encore loin de se stabiliser. Au pire de la crise 2002/2003, le taux était à 6% aux US alors qu’il est déjà à 9.7%. La différence est colossale. Un membre de la Fed a d'ailleurs avoué que le taux réel est de l'ordre de 16%. Par contre en France, on est passé de 10% à 9.1% mais là l’explication tient au mode de calcul qui a permis il y a quelques années de sortir des stats pas mal de monde .
- Les réductions de coût ont été engagées en grande partie par les entreprises et il ne reste plus grand-chose à gratter. Ces réductions ont été obtenues par des plans sociaux et par une diminution sensible des dépenses d’investissements.
- Les banques sont toujours aussi frileuses à prêter malgré des marges très favorables pour elles. Elles préfèrent plutôt le risque sur les marchés qui pour l’instant leur rapporte pas mal.
Il se peut que les marchés continuent encore quelque temps sur leur lancée, en tout cas au moins jusqu'au G20 de Pittsburg, mais s’il se confirme au T3 que les entreprises ne font guère mieux qu’au T2, les investisseurs prendront un coup au moral. Ajoutez à cela les éventuelles conséquences de l’extension (probable ???) de la pandémie, l’économie risque fort de boire le calice jusqu’à la lie. On peut néanmoins imaginer que les ananlystes vont bien arranger les choses en adoptant un consensus pas trop haut de manière à ce que le marché prenne aux mieux les pubkcations.
Je ne souhaite évidemment pas un plongeon des marchés qui ne ferait qu'accentuer la crise. Cependant, il serait temps que les indices se conforment réellement aux fondamentaux de l'économie et non pas à la volonté de quelques market-makers qui manipulent dans leur unique intérêt. Autant en 2003, je ne trouvais rien à redire sur le rebond qui avait une belle morphologie, autant cette année et notamment cette été, la hausse apparait comme très artificielle.