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 Iran, que faire ???

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MessageSujet: Iran, que faire ???   Iran, que faire ??? EmptySam 12 Sep - 23:23

Les Occidentaux devant l'énigme perse

JACQUES HUBERT-RODIER EST EDITORIALISTE AUX « ECHOS ».

Que faire face à l'Iran ? Depuis la révolution de 1979, qui a renversé le Shah, les Etats-Unis ont du mal à répondre à cette question, notait la Brookings Institution juste avant l'élection présidentielle en Iran du 12 juin. Une étude du « think tank » de Washington détaillait presque toutes les options sur la table, de la guerre au partenariat en passant par les frappes ciblées.

Depuis, la réélection de Mahmoud Ahmadinejad a été contestée dans les rues des villes iraniennes et la répression du régime s'est violemment abattue, créant au sein même des élites dirigeantes des fractures.

Mais les cartes ont-elles été rebattues ? Paradoxalement, pour l'Occident, l'énigme iranienne s'est épaissie. Ni les Etats-Unis ni les pays européens ni même les monarchies du Golfe voisines de la Perse ne sont parvenues à résoudre leur dilemme. La situation géostratégique est aujourd'hui d'autant plus paradoxale que l'administration de George W. Bush avait culbuté dans la région les deux régimes les plus hostiles à l'égard de Téhéran, celui de Saddam Hussein et celui des Talibans.

En face, depuis les révélations en août 2002 d'opposants iraniens en exil selon lesquelles l'Iran poursuit secrètement un programme nucléaire, l'attitude vis-à-vis de Téhéran oscille entre la carotte et le bâton. Or cette stratégie n'est pas parvenue à obtenir de Téhéran un abandon de ce programme. Une nouvelle fois, les Occidentaux menacent de durcir leurs sanctions. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne - plus l'Allemagne et l'Union européenne, réunis la semaine dernière à Berlin, ont appelé Téhéran à accepter des négociations directes sur ce dossier. Ils doivent se retrouver fin septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Clément Therme, chargé d'enseignement à l'Institut des Hautes Etudes internationales et du développement de Genève et qui a effectué plusieurs séjours récents en Iran, doute de l'efficacité de sanctions renforcées. A ses yeux, elles affectent avant tout la population, notamment à travers l'inflation et les pénuries, et non pas le régime.

De plus, si les entreprises américaines ont abandonné l'Iran, tous les pays ne jouent pas la même carte. La Chine, d'après Clément Therme, est ainsi devenue une véritable plate-forme de réexportation vers l'Iran. Mais ce n'est pas le seul pays. Les Européens ne sont pas absents non plus.

L'aggravation des difficultés de la population iranienne permet en revanche à Mahmoud Ahmadinejad de jouer une nouvelle fois la carte nationaliste face à l'Occident. Les sanctions servent de prétexte au régime pour justifier la détérioration de la situation économique, comme le souligne Thierry Coville dans un article publié par l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques). En 2008, la croissance économique, dopée alors par les prix du pétrole, a été estimée à 6,9 %. Mais même à ce rythme, elle est insuffisante pour absorber les quelque 800.000 jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail. Et la hausse du produit intérieur brut devrait se situer cette année entre 0,5 % et 2,5 %, alors que le taux de chômage, officieusement, se situe aux alentours de 20 % à 25 %.

Pour le président iranien, déjà mal élu, cette situation est à très haut risque. Certes, l'opposition n'a pas une grande capacité organisationnelle, capable de renverser le régime. Mais les manifestations n'ont pas été, comme dans d'autres pays depuis la chute du mur de Berlin, un mouvement de la société civile encouragé de l'extérieur, mais « un mouvement par le bas, spontané », selon Clément Therme.

De plus, si l'élite dirigeante, en se resserrant autour du pouvoir du guide suprême Ali Khamenei et de son protégé Ahmadinejad, devient de plus en plus homogène, elle a perdu ses relais avec l'extérieur et s'est éloignée d'une grande partie de la population. Son principal talon d'Achille est son incapacité, aujourd'hui, à offrir des perspectives aux Iraniens. Et c'est là où de nouvelles sanctions internationales très ciblées contre le régime peuvent accroître ses propres difficultés internes. Le paradoxe iranien est d'être un pays producteur de pétrole mais importateur pour près de 40 % de sa consommation d'essence, donc fragile face à l'extérieur. Mais il y a une condition, c'est que le président américain Barack Obama parvienne en même temps à maintenir sa politique d'ouverture. Certes, pour pratiquer une politique de la main tendue il faut, comme le soulignait à juste titre le président français Nicolas Sarkozy, avoir un interlocuteur. Ce qui n'est pas le cas, visiblement, pour le moment à Téhéran. Mais de plus en plus d'Iraniens reprochent aujourd'hui à Mahmoud Ahmadinejad d'avoir accru l'isolement de leur pays sur la scène internationale. La stratégie iranienne vise à gagner du temps pour poursuivre le programme nucléaire et arriver vraisemblablement à « un seuil » juste avant la fabrication d'une bombe atomique et, en même temps, à diviser les grandes puissances entre elles, entre un « bloc » occidental et un bloc « oriental », Chine et Russie, plus prudent. C'est ce piège qu'il faut éviter.

Fred jocolor
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