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 Un petit rappel d'histoire

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Fer.Merc
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Fer.Merc


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MessageSujet: Un petit rappel d'histoire   Un petit rappel d'histoire EmptyDim 25 Oct - 17:17

n'est pas inutile parfois. L'interview de cet économiste de l'université de Paris 1 permet d'avoir un rapide éclairage sur la période de 1929. Il donne également quelques liens avec la crise actuelle. Manifestement, une partie des leçons de la crise des années 30 a été laissée de coté.

FM

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le 25/10/2009 à 05h57
Bernard Gazier : « On a oublié une partie de la leçon de 1929 »


Professeur d’économie à l’Université Paris 1, Bernard Gazier est l’auteur de deux Que sais-je ?, La crise de 1929 (réactualisé récemment), et John Maynard Keynes. Il montre en quoi le krach de 1929 et la crise qui l’a suivi font écho à la situation actuelle.

Comment s’est déclenchée la crise de 1929 ?

Le Jeudi Noir est un krach boursier, l’explosion d’une bulle. Les cours boursiers étaient totalement déconnectés de ce que les actions pouvaient effectivement rapporter comme dividendes. Il était possible de gagner beaucoup d’argent en pariant sur la hausse des cours. Dans cette mécanique, l’économie réelle était complètement perdue de vue, alors que les signes d’une crise économique étaient présents : la production d’automobile baissait depuis l’été, par exemple. Mais tant que le système fonctionnait, il était parfaitement rationnel de continuer à accumuler de l’argent en Bourse. C’était un moyen efficace pour drainer des capitaux et rémunérer les actionnaires. Mais le 24 octobre, la baisse de 30 % des cours provoque un tremblement de terre.

Comme la bulle Internet ou la crise des « subprimes » liée au marché de l’immobilier, le krach de 1929 est-il le résultat d’un emballement pour certains secteurs ?

Pas vraiment. En revanche, on retrouve le rôle clé des innovations financières plus ou moins sophistiquées. Ainsi, les achats et les reventes d’action se faisaient beaucoup à crédit — les « call loans » : les acheteurs n’avançaient que 10 % de la somme, et remboursaient les prêteurs après avoir pris leurs bénéfices. Toute une classe moyenne spéculait de la sorte, comme si elle jouait aux courses.

Commencée en 2007, la crise des subprimes est bien plus perverse puisque c’est la première fois qu’on assiste à une spéculation sur les pauvres. Des gens qui n’avaient pas les moyens d’acheter ont contracté des prêts fondés sur l’augmentation des prix de leurs maisons, et il a suffi que ceux-ci baissent pour que tout s’effondre.

Comment la crise financière est-elle devenue une crise économique ?

Elle s’est transmise à l’économie réelle par le canal des banques, qui prêtaient de l’argent à toute une série d’opérateurs. Lorsqu’elles ont arrêté de le faire, cela a provoqué une crise de confiance, et tout le monde est venu chercher son argent. Les États-Unis avaient environ 20 000 banques – contre une vingtaine en France actuellement, et cinq grandes enseignes. La défiance à leur égard a provoqué un mouvement incroyable de faillites, des banques puis des entreprises auxquelles elles prêtaient de l’argent. Aujourd’hui, on aide les banques et on relance l’économie, on ne savait pas le faire à la bonne échelle en 1929. La descente aux enfers a duré quatre ans aux États-Unis.

A-t-on tiré les leçons de la crise de 1929 pour réagir à la crise actuelle ?

Partiellement. On a évité la catastrophe de la déflation par la dette (vente des actifs pour rembourser ses dettes, ce qui fait baisser les prix). Et on a redécouvert les enseignements de Keynes en tentant de relancer l’économie par des investissements. Malheureusement, cette relance s’est faite en ordre dispersé d’un pays à l’autre. Surtout, on a oublié l’autre partie de la leçon : la régulation de l’économie mondiale ne peut être laissée à des marchés censés s’autoéquilibrer. Or, on a laissé les mains libres aux banques. Alors que l’économie redémarre péniblement, elles ont déjà doublé leurs résultats ! On assiste à un retour aberrant à une situation de bulle et à de pratiques indécentes et inquiétantes, type bonus. Le capitalisme reste instable et mal contrôlé. On devrait commencer par supprimer les paradis fiscaux et créer une taxe sur les mouvements de capitaux, comme la taxe Tobin.

Dans les années trente, les pays ont tenté de se protéger de la crise par le protectionnisme. La situation actuelle est-elle comparable ?

Le monde s’était en effet décomposé en zones isolées et autarciques. La menace protectionniste apparaît aujourd’hui moins grande. En revanche, on peut craindre une guerre entre les monnaies. Si le dollar s’effondre, les opérateurs chercheront à le convertir en euro ou en yuan, la monnaie chinoise, et à spéculer. Ce qui pourrait en retour entraîner des mesures de rétorsion de la part des États-Unis.

En 1944, Keynes réclamait une monnaie mondiale, comme les Chinois ou les États pétroliers aujourd’hui… De mon point de vue, ils ont raison, mais ils n’obtiendront pas ça avant 20 ou 30 ans. Le yuan est encore sous un régime de contrôle des changes, il ne le sera donc pas avant longtemps par une institution internationale. Les États-Unis, qui financent leur déficit grâce au dollar, n’y ont pas intérêt, ni le reste du monde, qui alimente ce déficit en achetant les titres de créances émis par les États-Unis.



De notre bureau parisien Propos recueillis par Simon Barthélémy

http://www.lalsace.fr/fr/article/2122168,207/Bernard-Gazier-On-a-oublie-une-partie-de-la-lecon-de-1929.html
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