Or : l'once dépasse les 1.200 dollars (800 euros) à Londres.
Cercle Finance le 02/12/2009 à 13:10
Défiant les intervenants qui s'inquiètent du peu d'entrain que l'or met à consolider ses gains, l'once a dépassé les 1.200 dollars pour la première fois de l'histoire du marché de Londres. Elle cotait lors du premier fixing quotidien 1.211,50 dollars (802,1 euros) contre 1.192,50 dollars hier après midi. Sur le marché spot (au comptant), une pointe à 1.217,90 dollars a été touchée. A ce jour, l'encours de l'ETF américain SPDR Gold Shares a pratiquement repris tout le terrain perdu depuis début juin.
Rappelons que la barre des 1.100 dollars avait enlevée pour la première fois, à Londres toujours, l'après-midi du 9 novembre dernier. Et que les 31,10 grammes de métal fin ne s'échangeaient que 870 dollars environ en tout début d'année.
Ce mouvement haussier est d'autant plus singulier qu'il ne semble pas lié à un nouvel accès de faiblesse du dollar contre l'euro. Parfaitement stable depuis la veille, le billet cote 1,5089 dollar à cette heure et a marqué ce matin pointe à 1,5110 dollar l'euro, ce qui reste inférieur aux 1,5120 touchés hier.
MKS Finance souligne dans son dernier commentaire qu'au-delà des atermoiements du dossier Dubai World, le dernier accès haussier du métal jaune suit une annonce faite par Barrick Gold. Ce premier mineur d'or au monde avait levé, en septembre dernier, 4 milliards de dollars environ pour éliminer ses programmes de vente de métal à terme, qui permettaient de céder du métal hors marché et à un prix fixé à l'avance. Utiles lorsque les cours de l'or déclinaient, dans les années 80-90, ces programmes se sont retournés contre les mineurs depuis la hausse entamée vers 2001-2002. Et ils disparaissent. La fin programmée du hedging signale que les mineurs croient en la hausse des cours - puisqu'ils ne se protègent plus contre sa baisse.
En outre, selon l'annonce faite en septembre, Barrick devait liquider durant les douze prochains moins son 'carnet' de ventes à terme. Or il a annoncé hier qu'il en avait déjà terminé 'pour un coût supplémentaire de 300 millions de dollars'. Barrick était, avec AngloGold Ashanti, l'un des plus importants vendeurs d'or à terme au monde.
MKS Finance ajoutait que ce mouvement de hausse était encore une fois dû aux investisseurs, qui achètent l'or en guise de protection contre l'inflation, contre la baisse du dollar ou afin de jouer le retour des banques centrales dans le clan des acheteurs. Ce que semble confirmer la nouvelle hausse enregistrée hier soir par l'encours de l'ETF aurifère SPDR Gold Shares (+ 0,61 tonnes) à 1.130,60 tonnes, record depuis le 24 juin dernier. Rappelons que le record historique de ce produit financier permettant de jouer l'or en Bourse remonte aux 1 et 2 juin dernier, à 1.134,03 tonnes.
Le négociant suisse en or ajoutait hier soir que 'en l'absence d'un raffermissement du dollar, l'once pourra grimper encore jusqu'à environ 1.220 dollars', tout en rappelant que le risque de prises de bénéfices n'a toujours pas disparu.
_________________
Puce For Ever