Reuters le 21/04/2010 à 16:01
La situation de la Grèce et l'activation éventuelle du mécanisme de prêts bilatéraux mis en place par les membres de la zone euro seront définitivement clarifiées entre le 15 et le 19 mai.
Trois dates sont à marquer d'une pierre blanche au cours de cette période : le 15 mai, date butoir pour un accord entre l'UE, le FMI et les autorités grecques ; le 17 mai, lorsque les ministres des Finances de la zone euro se retrouveront pour leur réunion mensuelle ; le 19 mai, date envisagée par Athènes pour une nouvelle émission d'obligations.
Des discussions se sont ouvertes mercredi entre le gouvernement grec et des représentants de l'Union Européenne et du Fonds monétaire international pour définir les modalités d'un plan d'aide qui pourrait allouer à la Grèce entre 40 et 45 milliards d'euros.
Selon le ministre grec des Finances, ces discussions dureront deux semaines et la date butoir pour parvenir à un texte commun a été fixée au 15 mai.
De son côté, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a commencé à formaliser le dispositif français de prêts bilatéraux d'un montant de 6,3 milliards d'euros et a déclaré que les pays partageant la monnaie unique seraient prêts à venir en aide à la Grèce "autour du 16 mai".
Au même moment, la Grèce devra présenter à la Commission européenne un rapport d'étape sur la mise en oeuvre des recommandations de l'exécutif communautaire et sur l'avancée du programme de réformes structurelles.
RÉUNION CLÉ DE L'EUROGROUPE
Les deux documents seront alors étudiés lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro et de l'UE les 17 et 18 mai, cette échéance étant également celle retenue pour vérifier que tous les Etats membres ont finalisé leurs dispositifs nationaux, a précisé une source diplomatique.
"Tous les Etats membres (de la zone euro) ont dit qu'ils étaient prêts à aider la Grèce (...) La réunion de l'Eurogroupe du 17 mai sera l'occasion de vérifier que les dispositifs d'aide à la Grèce sont prêts dans chaque Etat membre", a déclaré cette source au sein de la zone euro.
Le surlendemain, le 19 mai, est la date limite à laquelle la Grèce doit lancer une émission d'obligations pour un montant estimé à 8,5 milliards d'euros.
L'échec de cette émission ou le maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel ouvrirait alors la voie à une demande d'aide d'Athènes à ses pairs de la zone euro.
D'autant que les élections en Rhénanie-du-Nord-Westphalie du 9 mai, cruciales pour la majorité d'Angela Merkel au Bundesrat, seront alors passées et que la chancelière allemande disposera d'une marge de manoeuvre plus importante qu'actuellement.
"Disons qu'un certain nombre de choses convergent effectivement vers ces dates, il y a un cycle qui aboutit à ce moment-là", résume une autre source européenne.
Mercredi, la prime de risque exigée par les investisseurs pour détenir des obligations grecques à dix ans plutôt que les Bunds allemands, qui servent d'étalon, a atteint un nouveau record historique à 504 points de base, reflétant que les marchés n'avaient pas encore décidé de desserrer l'étau dans lequel ils tiennent la Grèce depuis plusieurs mois.
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