LONDRES, 13 octobre (Reuters) - Le cours du Brent de mer du
Nord est tombé lundi sous les 88 dollars le baril, au plus bas
depuis près de quatre ans, dans la foulée des déclarations de
pays producteurs du Moyen-Orient disant qu'ils sont à maintenir
leur niveau élevé de production pour défendre leur part de
marché.
L'Arabie saoudite a dit aux opérateurs du marché pétrolier
que le royaume pouvait accepter un baril vendu entre 80 et 90
dollars, selon des sources informées par le premier producteur
de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le ministre koweïtien du Pétrole a déclaré dimanche que
l'Opep ne réduirait probablement pas sa production pour soutenir
les cours.
"A la lumière de ces commentaires, nous ne devons pas
attendre de réduction de la production avant la réunion du 27
novembre", estime Bjarne Schieldrop, analyste matières premières
chez SEB à Oslo.
L'Opep devrait évoquer la question de la production lors de
sa prochaine réunion et certains analystes avaient tablé sur une
baisse de la production avant la fin novembre.
Le baril de Brent livraison novembre LCOc1 a touché un
plus bas de décembre 2010 à 87,74 dollars lundi matin avant de
remonter à 88,38 dollars à 09h30 GMT. Le pétrole brut léger
américain CLc1 se traitait 84,50 dollars.
En Chine, la croissance des exportations et des importations
a été supérieure aux attentes en septembre. Les importations de
pétrole brut du premier consommateur mondial d'énergie ont
grimpé de 9,5% ses importations de pétrole brut par rapport à
août. ID:nL6N0RW0AM
La croissance de la demande réelle devrait toutefois être
plus modeste car Pékin augmente souvent ses importations pour
étoffer ses réserves quand les prix sont bas.
En Europe, les perspectives restent moroses. Standard and
Poor's a révisé vendredi de stable à négative sa perpective sur
la note souveraine de la France à long terme, maintenue à AA.
ID:nL6N0S54U8
Selon des analystes graphiques, les cours du pétrole
pourraient encore chuter de 10 dollars ou plus.
"Si le Brent termine sous les 88,49 dollars, je suis presque
certain que la pression à la baisse se poursuivra jusqu'au
prochain palier significatif à 82,32 dollars", estime Tamas
Varga, analyste chez PVM Oil Associates à Londres.
L'Arabie saoudite a fait état d'une production de 9,704
millions de baril par jour (bpj) en septembre, après 9,597 en
août. ID:nL6N0S52J3
Selon des propos rapportés par l'agence officielle Kuna, le
ministre koweitien du Pétrole, Ali al Omair, a déclaré dimanche
que, selon lui, le baril pourrait tomber à 76 à 77 dollars,
étant donné que cela correspondait au coût de production aux
Etats-Unis et en Russie.
La hausse rapide de la production américaine de schiste
l'année dernière pourrait définitivement modifier la dynamique,
selon Bjarne Schieldrop.
"Cent dollars ce n'est plus le prix idéal du marché", a-t-il
dit. "C'est bien pour les producteurs mais pas pour les
consommateurs, ce qui conduit à la surabondance."
_________________
Puce For Ever