La livre poursuit sa baisse, l'euro sous pression face au dollar
AFP le 04/10/2016 à 11:42
La livre britannique poursuivait sa baisse mardi, marquant de nouveaux plus bas en trois ans face à l'euro et dégringolant à un plus bas en 31 ans face au dollar, dans un marché inquiet des conséquences économiques d'un éventuel "Brexit dur".
Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), l'euro valait 1,1167 dollar, contre 1,1211 dollar lundi à 21H00 GMT.
La monnaie européenne gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 114,29 yens contre 113,93 yens lundi.
Le dollar aussi montait face à la monnaie nippone, à 102,34 yens contre 101,63 yens lundi.
la livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 87,66 pence pour un euro, un nouveau plus bas depuis début août 2013, contre 87,30 pence la veille.
La livre s'enfonçait face au dollar, à 1,2740 dollar pour une livre, au plus bas depuis mi-juin 1985 et tombant ainsi sous les plus bas qu'elle avait atteint cet été suite au vote de juin en faveur du Brexit, contre 1,2841 dollar la veille.
La livre poursuivait ainsi la dégringolade entamée la veille suite à l'annonce d'un calendrier pour le début des négociations sur le Brexit et un regain d'inquiétude des cambistes qui craignent que le Royaume-Uni opte pour une ligne sans concession vis-à-vis de l'UE.
En effet, les investisseurs craignent qu'un "Brexit dur" implique que le Royaume-Uni sortira totalement du marché unique, y compris pour les services financiers, relevait Simon Smith, analyste chez FxPro.
Selon Connor Campbell, analyste chez Spreadex, il est illusoire pour l'heure d'envisager un rebond de la livre "compte tenu de la solidité du calendrier du Brexit qui vient d'être annoncé (...) et la fermeté avec laquelle May a indiqué vouloir contrôler les frontières, même si cela signifie perdre une place dans le marché unique".
De son côté, le dollar profitait des propos de Loretta Mester, présidente de l'antenne régionale de Cleveland de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour qui l'idée d'un relèvement des taux d'intérêt américains doit rester "incontournable" lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en novembre.
Ces propos étaient confortés par le rebond de l'indice manufacturier aux États-Unis en septembre, qui a repris sa marche en avant après s'être contracté en août, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié lundi par l'association professionnelle ISM.
Les investisseurs se focalisaient désormais sur les chiffres du chômage aux États-Unis, qui seront publiés vendredi, des chiffres toujours très attendus par les marchés car susceptibles de donner des indications sur le calendrier à venir des hausses des taux d'intérêt aux États-Unis.
Les spéculations sur la trajectoire des taux d'intérêt américains sont depuis plus d'un an le principal moteur des échanges sur le marché des devises.
La hausse des taux aux États-Unis rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs. Tout report d'une telle action tend au contraire à peser sur le billet vert.
En décembre dernier, la Fed avait relevé ses taux pour la première fois en près de dix ans, mais un ralentissement de la croissance chinoise, des indicateurs américains mitigés, puis le vote pour le Brexit ont alimenté cette année la prudence de la banque centrale de la première économie mondiale.
Vers 09H25 GMT, le franc suisse baissait face à l'euro, à 1,0933 franc pour un euro, comme face au billet vert, à 0,9789 franc pour un dollar.
La devise chinoise avait fini vendredi à 15H30 GMT à 6,6718 yuans, à la veille d'une semaine de congés en Chine pour la Fête nationale.
L'once d'or valait 1.309,98 dollars, contre 1.313,30 dollars lundi soir.
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