La récession américaine pourrait être la pire de l'après-guerre
NEW YORK (Reuters) - L'économie américaine se dirige vers la plus longue période de contraction qu'elle ait vécue depuis l'après-guerre, alors que la consommation et le marché immobilier ne donnent pas de signes de reprise, montre une étude de Reuters.
Selon les opinions recueillies dans ce sondage, le Produit intérieur brut américain devrait reculer quatre trimestres de suite, ce qui n'était plus arrivé aux Etats-Unis depuis 1947.
Lors du seul quatrième trimestre, l'économie devrait se contracter de 4,3%, mais certains prédisent un recul plus marqué encore. Le PIB des deux premiers trimestres 2009 devrait également ressortir en territoire négatif, de 2,6% et 0,6%.
"Il s'agirait de la plus longue, si ce n'est la plus sévère récession de l'après-guerre", commente Scott Anderson, économiste en chef chez Wells Fargo.
Une vaste majorité des 105 analystes interrogés pensent que les feds funds devraient être abaissés à 0,5%. Treize d'entre eux estiment qu'ils pourraient être ramenés à 0% lors des prochains mois.
Selon Scott Brown, analyste chez Raymond James, la Fed pourrait limiter à 0,5% l'abaissement de son taux d'intervention.
La faiblesse de l'inflation devrait lui permettre d'agir ainsi sans que cela représente un danger pour les coûts. Selon l'étude de Reuters, la hausse des prix devrait être limitée à 0,4% l'année prochaine contre 4% prévus pour l'ensemble de l'exercice 2008.
Les mois à venir seront par ailleurs marqués par une poursuite de la détérioration du marché de l'emploi. Depuis le début de la récession, l'économie américaine a perdu un million d'emplois, 500.000 au titre du seul mois de novembre.
David Rosenberg, économiste de Merrill Lynch estime que le taux de chômage pourrait dépasser les 10%.
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